Wikimédia France s’est battue contre le projet de Loi « Avia » visant à lutter contre les contenus haineux sur internet, en déposant notamment des critiques devant le Conseil constitutionnel. Néanmoins, l’association a décidé de participer[1] à l’Observatoire de la haine en ligne sous l’égide du CSA, une des rares dispositions de la loi qui n’a pas été censurée. Voici pourquoi.
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Pour défendre le pseudonymat et la modération citoyenne
Un exemple, parmi d’autres, des spécificités wikipédiennes est le rôle joué par la viralité. Souvent pointée comme un des problèmes, elle est pour le mouvement wikipédien une force : sur Wikipédia, plus un contenu est lu, plus la probabilité qu’il soit modéré est importante puisque la distinction entre lire et modérer un contenu ne tient qu’à un clic sur le bouton « modifier ». C’est une viralité positive, qui mène à une modération citoyenne, celle qui réussit quand le plus grand nombre est impliqué. Elle ne peut pas être analysée de la même façon que les phénomènes de meute ou de surexpositions de contenus toxiques observables ailleurs.
Pour l’éducation à l’esprit critique et l’engagement des internautes
- Clarifications : Wikimédia France, association à but non-lucratif de type loi 1901, n’est ni responsable, ni éditrice, ni hébergeuse des contenus de Wikipédia. La structure hébergeuse de Wikipédia, au sens de la LCEN, est la Wikimedia Foundation (WMF), organisation caritative américaine. En l’absence de personne ayant la possibilité de représenter officiellement WMF à l’Observatoire de la haine en ligne, c’est Wikimédia France qui y siège pour que les spécificités de Wikipédia, en tant que plateforme mettant des contenus à disposition des internautes, puissent être présentées. C’est la raison pour laquelle Wikimédia France siège dans le collège des « opérateurs » et non pas dans celui des « associations » qui regroupe plutôt des acteurs de l’étude et de la lutte contre la haine en ligne.
- Exemples